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Matthieu Otto, une chance pour la France au Bocuse d’or

Dernière mise à jour : 12 janv. 2019

Gastronomie : Matthieu Otto, candidat français au Bocuse d'or, lors de la sélection nationale. Photo Sophie Maupetit
Matthieu Otto, candidat français au Bocuse d'or, lors de la sélection nationale. Photo Sophie Maupetit

Il en rêvait. A tel point qu’il ne s’est pas laissé décourager par son manque de réussite lors de sa première candidature à la sélection française du Bocuse d’or. Après avoir tenté et échoué de peu en 2015, Matthieu Otto a remis le couvert ; il a présenté un nouveau dossier pour l’épreuve nationale en septembre 2017.

Et comme pour la première fois, il est arrivé à la maison de la Mutualité à Paris avec ses supporters venus de Moselle, son département d’origine, où il continue de travailler. Parmi les 8 prétendants, il était bien le seul à être encouragé comme on peut l’être lors de la grande finale internationale qui se tient à Lyon tous les deux ans, lors du Sirha (Salon international de la restauration, l’hôtellerie et l’alimentation).

A croire que, cette fois, les fans ont dû pousser un peu plus le volume des voix, transcendant le jeune second de cuisine de Stéphan Schneider, chef de l’Auberge Saint-Walfrid à Sarreguemines. Le trentenaire a fait la différence aux yeux du prestigieux jury avec son entrée à base de langoustine et son plat composé autour du bœuf. Il a su décrocher, ce 27 septembre 2017, son passeport pour l’Italie, précisément Turin, où étaient prévues les épreuves européennes qualificatives pour la finale internationale.

Dans le top 5 européen

Dès lors, le Mosellan n’a cessé de travailler, entouré par une équipe de choc : la Team France. Présidée par le MOF et ancien Bocuse d’or François Adamski, cette cellule d’aide logistique, cette seconde famille professionnelle a réuni les meilleurs dignitaires de la cuisine hexagonale, à l’image du chef le plus titré de la gastronomie française : Michel Roth (MOF, Bocuse d’or, prix Taittinger…).

Epaulé, conseillé, Matthieu Otto a pu commencer ses entraînements pour le Bocuse Europe qui n’est pas le plus aisé quand on sait que les nations les plus redoutées sont alignées. Devancé par la Norvège, la Suède et le Danemark (ces pays qui trustent quasi à chaque fois les podiums), le petit gars de l’Est n’a cependant pas fait de la figuration, parvenant à obtenir le prix de la meilleure entrée avec son œuf soufflé. Et est entré dans le top 5, garantissant sa présence dans le carré final « bocusien ».

Son billet tant convoité en poche, il ne restait plus qu’à Matthieu Otto à retourner en cuisine. Pas celle de Sarreguemines, celle de l’école parisienne Ferrandi où un box a été aménagé à la manière de celui qu’il occupera le 29 janvier 2019 à Lyon pour le Mondial.

Toujours protégé par la Team France, le candidat national a élaboré un plat dont le thème est le carré de veau qu’il s’entête à reproduire depuis à la perfection. Une assiette préparée aux petits oignons avec son coach qui n’est pas un novice au Bocuse d’or, ayant accompagné d’autres nations jusqu’à la grande finale. On parle du chef étoilé jurassien et MOF Romuald Fassenet.

Pour la partie technique, c’est là aussi un ténor des fourneaux qui intervient : Yohann Chapuis, étoilé à Tournus. Sans compter les multiples autres grands noms qui sont tous en ordre de bataille derrière Matthieu Otto et son commis afin que le duo donne le meilleur de lui-même lors de l’ultime compétition, autant attendu qu’appréhendé.

Compétition qui durera 5 h 30 pour les ambassadeurs des 24 pays en lice, dans une ambiance aussi survoltée que celle d’une finale de coupe du monde. Souhaitons que Matthieu Otto, porté par sa team, parviendra au même résultat que les Bleus pour cet événement qui sera le premier sans son créateur, Paul Bocuse.


Sophie Maupetit


> Bocuse d'or, finale internationale, les 29 et 30 janvier 2019 au Sirha, Euroexpo Lyon-Bron.

Site internet : www.bocusedor.com Une chaîne de télé permet de suivre en direct les épreuves.

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